Support testé : DVD Zone 1
Genre :
Horreur
Réalisateur : Juan Carlos Fresnadillo
Scénario : Juan Carlos Fresnadillo, Fresnadillo, Enrique Lopez-Lavigne, Rowan Joffe, Jesus Olmo
Acteurs : Robert Carlyle, Rose Byrne, Jeremy Renner, Catherine McCormack
Sortie : 19 septembre 2007.

Chérie, ça va couper!

28 semaines plus tard commence là où le premier volet s’arrête, l’Angleterre est dévastée, mais l’instinct de survie reprend le dessus. Un quartier de Londres est réapproprié par l’homme prêt à regagner un peu de sa civilisation dans un lieu sclérosé et sans âme. C’est là que Don retrouve ses deux enfants, Andy et Tammy, leur cachant la vérité sur la mort de leur mère.
Le film débute avec une scène de la vie quotidienne, un couple prépare à manger pour ce qui semble être leur dîner. L’homme (Robert Carlyle) et la femme (Catherine McCormack) simulent un certain bien être mais on sent une menace planer sur eux. Le couple n’est pas seul, d’autres acolytes partagent leur repas, abrités par un bunker, le sujet de discussion ne laisse plus de doute sur leur situation de « réfugiés ». Vient l’attaque des infectés, point culminant de cette attente prévisible. La scène devient alors un parfait exemple de survival avec tous les codes que cela comporte, mais la mise en scène se montre efficace, presque intuitive, face aux réactions des personnages. Don commet l’impensable et s’enfuit dans une scène bouleversante et stressante à la fois.
On va donc suivre ce père, rongé par son geste impardonnable mais c’est surtout ses enfants qui vont être les principaux personnages d’une vision infernale et pourtant pleine d’espoir. L’action appuie les idées scénaristiques de façon efficace, avec une esthétique bien réelle malgré un air de déjà-vu (hystérie collective, cache-cache…). Tout cela n’empêche pas de se régaler devant les morceaux de bravoures déployés devant nous, pourquoi ? tout simplement parce qu’ils se font de manière naturelle, pas dans le seul but de compléter le film, mais d’en faire partie intégrante, amenant à chaque fois des rebondissements laissant le spectateur sur le qui-vive. Les passages intimistes succèdent à l’horreur et la terreur comme par exemple cette scène dans le métro où l’obscurité enveloppe le décors. Les personnages tentent d’avancer, l’une d’entre elle indiquant le chemin aux autres. Les repères sont ici dilués, mais l’angoisse reste bien palpable, poussant le spectateur à visionner la scène sur plusieurs plans ; par les yeux de Scarlet qui voit la zone au travers des lunettes infra rouge du fusil, du point de vue des enfants qui ne sont plus que des gibiers aveugles et enfin de ce père qui les chasse, transformé en bête sanguinaire, la mise en scène s’en sortant à merveille.
Vous l’aurez compris, le film tient ses promesses sur tous les plans. Direct, haletant et bien mieux finit que son prédécesseur, 28 semaines plus tard nous montre une vision de l’apocalypse à la fois classique et rafraîchissante, un peu comme l’avait fait Zack Snyder avec son Armée des morts.

Hautement conseillé.

Wynyard

28 SEMAINES PLUS TARD (le 08/10/07 par Wynyard)