Famitsu est-il encore crédible?
Pour les vieux joueurs que nous sommes le magazine de jeux vidéo Japonais Famitsu (Family Computer Tsushin) a souvent été une référence. Rien que sa couverture dessinée par Susumu Matsushita illustrant la mascotte de l'hebdomadaire dans l'univers du jeu du moment le distingue des autres magazines. Connu pour avoir les faveurs des gros éditeurs, ses journalistes mettent souvent la main sur des pré-versions de jeux avant ses concurrents. Chaque nouvelle parution est donc truffée d'infos et screenshots inédits immédiatement repris par l'ensemble de la presse vidéoludique du monde entier. Mais le principal élément différenciant est son système de notation. En effet, quatre journalistes donnent leur avis et attribuent une note sur 10 ce qui revient à évaluer le jeu sur 40. Mais Famitsu est il-encore digne de confiance? Car ce qui fait débat aujourd'hui ce n'est pas le système de notation mais bien les notes attribuées aux jeux des gros éditeurs. Derniers exemples en date, Final Fantasy XIII sorti en décembre dernier qui récolte un joli 39/40. Dragon Quest IX, Bayonetta et New Super Mario Bros obtiennent aussi le perfect score avec un 40/40. Ce sont certainement de bons jeux mais méritent-ils la note ultime? Depuis l'existence du magazine (1986) seulement 13 jeux ont eu la note parfaite dont pas moins de 3 en 2008 et 4 en 2009. Même Zelda en 1991 sur Super Famicom n'a pas obtenu un tel score! Les jeux sont-ils devenus meilleurs avec le temps ou est ce que la note attribuée est aujourd'hui proportionelle aux moyens publicitaires des éditeurs? Au vu du nombre de pubs affichées dans le magazine comment peut-il encore être totalement indépendant?
Un nouveau mook dans nos presses
Je me souviens du jour ou pour la première fois je découvris qu’il existait des magazines sur les jeux vidéo. C’était en 1990, un ami me prête un consoles +, le numéro 0 avec en couverture Sonic premier du nom sur Megadrive. J’avais 11 ans à l’époque, cette découverte fut un véritable choc émotionnel car je découvris que des milliers de joueurs avaient la même passion que moi. Aujourd’hui encore, en feuilletant ce vieux numéro je me remémore toutes ses heures passées dans ma chambre à lire et à relire les tests de jeux. A tel point que je me souviens encore de certaines notes attribuées à des titres comme Gynoug ou Rolling thunder. A cette époque, tous les passionnés de jeux vidéo attendaient la sortie du nouveau numéro de son magazine préféré avec impatience. Désormais l’avènement du web a changé la donne. Player One n’existe plus et les Joypad ou Consoles+ actuels n’ont malheureusement plus la même aura. Pourtant ce 25 mars 2009 Ankama presse vient de sortir un nouveau magazine nommé « In Game » ou plutôt IG mag pour les intimes. Proposé à 8,50€ au format Mook (tout comme les Pix’n love ) dénué de pubs et avec un aspect magazine collector, IG magazine pourrait bien réussir à se démarquer de ses concurrents et trouver son publique. Et quand on sait que certains tests proviennent de Gameblog.fr on se dit que ça doit être du tout bon! Reste que pour le moment l’heure est à la lecture, la critique quand à elle viendra après avoir dévoré ces 244 pages.
L'arcade résiste
Cela fait maintenant quelques années que le marché de l’arcade s’effondre et peine à attirer un public désormais habitué à jouer dans son salon. Au Japon, les principaux acteurs du milieu ont donc décidé d’agir en commençant par se restructurer en fermant des salles non rentables. L’exemple le plus flagrant est sans conteste Sega/Sammy qui fermera à terme pas moins de 110 salles de jeux dont 25 rien que pour ce premier trimestre 2009. De son coté, Namco a déjà mis en application les même mesures. Après avoir taillé dans le gras, leur seconde action a été de se concentrer sur les grosses licences en leur donnant un maximum de visibilité dans les game-center. Cela permet quelques mois plus tard de sortir une conversion sur console de salon dans les meilleures conditions. C’est le cas pour Snk/Playmore avec KOF 98, AMI avec Blazeblue et surtout le bulldozer Street Fighter 4 de Capcom sur PS3 et Xbox360. Ce nouveau modèle économique utilise l’arcade comme vitrine et lui permet ainsi de continuer à exister. En France, malgré la fermeture de la quasi-totalité des salles, un petit groupe de passionnés issue du site Neoarcadia a décidé de perpétuer la tradition en ouvrant une salle à Toulouse. Se basant sur les game-center Japonais, la salle dispose de 100m² avec les meilleurs jeux du moment sur des bornes telles que l'astro city de Sega ou bien l'Egret 3 de Taito. Bref, si vous passez par Toulouse, faites de la résistance et allez faire un tour dans leur salle pour les encourager.